Régions

Médiateurs de l’UEMOA En guerre contre l’incivisme

 

Le Président de l’Association des Médiateurs des pays membres de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine), Alioune Badara Cissé, a planté le décor à l’entame du séminaire international de sa structure qui s’est tenue la semaine écoulée à Ouagadougou : « Il faut absolument que le retour à l’instruction civique et à la formation civique soit effectif dans nos Etats».

Me Alioune Badara Cissé, président de l’AMP-UEMOA. (DR)
Me Alioune Badara Cissé, président de l’AMP-UEMOA. (DR)

Les Médiateurs membres de l’AMP-UEMOA sont donc en guerre contre ce fléau qu’est l’incivisme qui ronge nombre de nos Etats. Cette rencontre qui a réuni les 8 pays membres de l’UEMOA s’est penchée, 6 jours durant, sur le thème : « Civisme et médiation institutionnelle dans l’espace UEMOA». L’occasion a été saisie par les 70 participants pour analyser le phénomène de l’incivisme tel qu’il peut se manifester dans les différents pays de l’espace communautaire et d’identifier les initiatives susceptibles d’être prises pour y faire face. Les Médiateurs ont voulu, à travers le rendez-vous de Ouagadougou, s’approprier au mieux la problématique du civisme.
Le Médiateur de la République du Sénégal, président de l’AMP-UEMOA, Me Alioune BadaraCissé, a en fin de travaux sa petite idée pour aider à un retour progressif du civisme : « Il faut que la formation civique et citoyenne soit au centre de tous ceux que nous formons comme cadres», a-t-il fait noter. Le Médiateur du Faso, Alima Déborah Traoré, qui a accueilli ses pairs de l’UEMOA, reste convaincu que la problématique de l’incivisme ne saurait laisser les Médiateurs indifférents.
L’engagement a donc été pris pour que, dans les 8 pays membres de l’UEMOA, les Médiateurs s’investissent davantage pour aider les gouvernants à mieux sensibiliser les populations à cultiver plus de civisme, car aucun pays ne peut se développer dans le désordre. L’incivisme étant la plaie des nouvelles sociétés, les Médiateurs affirment qu’il y a urgence à agir. Ils sont conscients que l’efficacité du travail du Médiateur est largement fonction de l’enracinement de l’Etat de droit, de l’acceptation et du respect effectif des valeurs partagées qui le fondent, notamment celles liées au civisme et à la citoyenneté.
Les gouvernants sont également conscients que la situation interpelle. Présent à l’entame des travaux des Médiateurs, le ministre burkinabè en charge de la Justice et de la Promotion civique, René Bagoro, décrypte : «La situation sociopolitique de nos Etats est marquée par une déperdition des valeurs sociales.
Tout ceci, note-t-il, est caractérisé par une progression de l’incivisme, des actes de vandalisme, du manque d’intérêt pour la chose publique, du non-respect de l’autorité de l’Etat, de l’intolérance et ce, nonobstant tous les efforts accomplis en matière de promotion de l’Etat de droit et du civisme».
Les élèves qui ont été associés à ces échanges se sont-ils laissés convaincre que l’aîné ou l’encadreur mérite plus de respect et de considération ? En tous les cas, c’est devant eux que l’Association des médiateurs des pays membres de l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (AMP/UEMOA) a réaffirmé la nécessité du retour de l’éducation civique dans les écoles, afin de lutter contre l’incivisme qui prend de l’ampleur dans la sous-région. Après les engagements, il ne reste plus qu’à attendre les Médiateurs sur le terrain.

Alexandre Le Grand ROUAMBA


Tout part de la cellule familiale

Le problème de l’incivisme est un gros problème entre les mains des dirigeants des différents pays de l’espace UEMOA. Lorsque l’on parle de la vie en communauté, il faut la considérer à tous les niveaux et dans tous ses aspects. C’est dans cet ordre d’idée que le ministre René Bagoro a saisi l’opportunité de la rencontre des Médiateurs pour rappeler que tout part de la cellule familiale avant d’atteindre le milieu scolaire , social, professionnel ou universitaire. C’est pourquoi il a souligné qu’il est urgent d’analyser et d’identifier des éléments de stratégie et de réponse à un niveau global, parce que les défis auxquels les pays de l’UEMOA sont confrontés sont similaires.

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